Les lycéens accueillent des Justes parmi les Nations

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La classe de 1ère Sapat présente son travail de recherche sur les Justes et les enfants Juifs cachés en Sarthe le 30 avril. Lors de cette restitution, ils ont eu la chance d’accueillir deux descendants de Justes parmi les nations.

Le travail « Mémoires vivantes de la Shoah, les enfants cachés et les Justes en Sud Sarthe », mené depuis le début de l’année scolaire par la classe de 1ère Sapat s’est poursuivi ce mardi par des témoignages. « Nous avons suivi le parcours de personnes juives cachées dans notre département. Au péril de leur vie, des Sarthois ont évité la déportation à ces juifs et les ont sauvés en les cachant chez eux », explique Thierry Bomben, enseignant en vente et cuisine.

La classe de 1ère Sapat et leurs enseignants, en présence de Mathias Orjekh, Didier Chevrieux, Thierry Bomben (3ème rang à droite), de M. Moreau et M. Busson (second rang à droite)

Une carte interactive

Pour appuyer ce travail, les élèves se sont rendus à Drancy (Seine-Saint-Denis, camp d’internement de 1941 à 1944), au Mémorial de la Shoah et y ont découvert le Mur des Justes notamment, puis en Pologne dans les camps d’Auschwitz et Birkenau. « Au fil des recherches, les élèves ont réalisé une carte interactive recensant 38 communes sarthoise où ont été cachés des juifs » ajoute frédéric Buzance, professeur d’histoire. Cette carte est donc dévoilée pendant la conférence, puis offerte à M. Moreau qui pourra l’intégrer sur son site « Les déportés de la Sarthe » : https://lesdeportesdesarthe.wordpress.com/les-communes-des-justes-de-la-sarthe/

Une conférence émouvante

Ce mardi 30 avril, une conférence est donnée par plusieurs intervenants devant une centaine d’élèves du lycée. Didier Chevrieux de Requeil, petit-fils et fils de Justes parmi les Nations, a raconté l’histoire de Jean Kac.

« Devenu Jean Moreau, il avait 9 ans quand il est arrivé dans ma famille. Moi j’avais 15 jours. Mes grands-parents, Henriette et Arthur Dupuy, et mes parents, Germaine et Gilbert Chevrieux, ont été sollicités par le père Théomir Devaux pour recevoir des enfants en danger. Je ne pense pas qu’ils savaient que Jean était juif. »

Par ailleurs, Jonathan, élève de CAP a demandé « Est-ce qu’ils l’auraient accepté s’ils l’avaient su ?  » « Oui, j’en suis sûr, mais ils auraient été beaucoup plus prudents et méfiants » a répondu Didier Chevrieux.

Dès la fin de la guerre, Jean Kac retrouve ses parents et son nom. Mais il n’a jamais oublié sa famille d’accueil avec laquelle il a gardé le contact.

A travers votre travail, vous avez touché du doigt le fait que la Shoah, ce n’est pas qu’en Pologne » confie Mathias Orjekh, coordinateur des voyages d’études pour le Mémorial de la Shoah.

Les élèves vont par la suite exposer leur travail lors du temps fort patrimoine de la radio Contact FM, les 10 et 11 mai, à la Rotonde de Montabon. Jean Kac viendra quant à lui au lycée, le 6 juin, et la classe se rendra à Nantes le 23 mai pour restituer leur travail de mémoire devant la Région des Pays de la Loire.

Le documentaire sur France 3

Tout au long de cette conférence, les élèves ont été filmés par l’équipe de Cathy Colin, France 3 Pays de la Loire. Voici ci-dessous le lien vers le documentaire :

https://www.facebook.com/aufil.duzoom.3/videos/293643314874348/?t=1

« Il y a plusieurs manières d’être fier de ses élèves, à travers des notes ou des résultats d’examens. Moi, je le suis pour ce travail qu’ils ont mené avec beaucoup de sérieux et passion », conclut leur enseignant d’histoire.

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